Jipihorn's Blog

septembre 27, 2006

Générateur de boucan ultime

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 9:48

Le week-end dernier se tenait à Londres le plus gros salon dédié à la batterie, le Drummer Live 2006.

La se tiennent tous les stands des plus grandes marques et évidement la faune de « frappe sur tout ce qui traîne ». Pour ceux qui ont déjà un peu touché à une batterie ont une vague idée du boucan que cala peut donner. Avec la pratique et la technique, le puissance disponible est encore supérieure et quand ce sont des milliers de batteurs qui testent en vrac tout le matériel présent, on est confronté à quelque chose d’indescriptible.

Le salon était organisé par heure, avec le premier 1/4 d’heure dit de « bruit contrôlé » et le reste de silence. En arrivant, l’ambiance est assez assourdissante et dont, fatalement, nous avions pensé être tombé dans la tranche « bruit contrôlé ».
Mais en fait, non.

Dès que la tranche de bruit devient disponible, un grondement monte sans donner l’impression de s’arrêter de prendre en puissance. C’est une vague sonore qui se transmet d’un bout à l’autre du salon, chaque batteur se rendant compte qu’il peut faire du bruit car le voisin s’y etant mis, influencé par ses propres voisins. Cet effet est assez lent et progressif et c’est ce qui le rend quasi inquiétant…

Un orchestre standard qui fait si peur aux systèmes audio est réduit à l’état de vague chansonnette au loin. Les bouchons anti-bruit fournis sont limite suffisants. C’est un vrai exemple de vrai haut niveau sonore que l’on rencontre heureusement rarement en concert…

En parallèle à l’expo, des sommités ont été invitées pour faire des démonstrations et jouer des morceaux pour le plus grand plaisir des auditeurs.
Cette fois ci, étant présent juste le dimanche, j’ai pu rencontrer et écouter 3 fantastiques musiciens :

Benny Greb, un jeune allemand poly instrumentiste qui devient la coqueluche actuelle avec une maîtrise et une originalité absolument infernales. A voir sur son site, sans retenue. En plus, il est absolument adorable, humble et sympa comme tout.

Akira Jimbo, un minuscule japonais spécialiste du mix acoustique et électronique qui joue tout en direct, sans sample. Monstrueux, à voir absolument.

Et le dernier, qui est pour moi un symbole d’autant plus considérable qu’il a été à l’origine de cette passion pour cet instrument : Bill Bruford. Maintenant approchant la soixantaine, il joue toujours avec le son et le groove qui le caractérise. Il a joué sur des morceaux d’album solo, Earthworks, King Crimson et U.K. et ça fait quelque chose… Plus atypique que jamais, il a fait une démonstration brillante qui démontre sans aucune ambiguïté que technique n’est pas musique. Un gars très drôle et cynique, un très grand moment.

Et un bonus en passant, pouvoir causer avec Dom Famularo, LE monsieur pédagogie, australien, drôle et monstrueux à la fois. Absolument adorable et chaleureux.

Je remarque que plus on monte dans le niveau des musiciens, plus on rencontre de gens humbles et simples. Que ce soit, Virgil Donati, Thomas Lang, Johnny Rabb, Marco Minnemann (alors celui-la, c’est le comble !) ou autres Loic Pontieux (un sacré musicien aussi), tous sont vraiment abordable car finalement n’ayant rien à prouver…

Bien que Londres soit une ville absolument inabordable (au niveau prix), ça valait vraiment le coup d’aller voir ça. Sacré ville…

Jipi.

septembre 26, 2006

La force des ancètres.

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 12:01

Hier, sur son-qc, sont passés deux messages très intéressants, bien qu’ils semblent être plutôt passés inaperçus (je n’ai pour l’instant pas vu de réactions). Ce week-end, chez Mélaudia ont été mesurés deux haut-parleurs légendaires (ou leur réplique) et les courbes ont été mises à disposition dans les répertoires de son-qc.
Elles illustrent parfaitement un aspect de l’audiophilie qu’il me semble important de dénoncer et combattre, car polluant les esprits et freinant considérablement les avancées réelles.

Le premier haut-parleur est une réplique (que je suppose exacte) du tweeter Western Electric 597A par Eltus. Bien que je n’aie pas trouvé cette référence sur leur site, le modèle équivalent 596A coûte quand même 1750 € la pièce hors taxes… La courbe de réponse est, pour moi, catastrophique. Elle se résume à un pic à 7 kHz et rien d’autre. la bande passante doit se résumer à un truc, genre 2000-12000 +/- 9dB. Il y a un seuil à partir duquel tout argument subjectif devient grotesque. Même si il est certain que ça ne doit pas être désagréable à entendre, n’importe quel tweeter conventionnel à 10€ qui aurait le quart du défaut serait invendable. Il est possible qu’une correction soit applicable, mais il ne faut pas oublier que ces HP sont fournis tels quels pour être utilisés tels quels. La réticence absolue des vrais audiophiles de ce genre ne supporte aucun traitement annexes, quels qu’ils soient. Et un tweeter qui n’a plus rien après 12 kHz, c’est une insulte au bon sens, tout celà au prix d’une paire de TAD ET-703 au prix fort.

Le deuxième exemple est un exemplaire étrange du moteur 555, avec un aimant alnico. Ce n’est pas le modèle normal, donc, j’ose espérer que la version à électro-aimant s’en sort mieux.
La mesure montre un grave défaut, un trou de quasi 8dB étalé entre 1000 et 2000 Hz. La TAD TD-2001 posait déjà un petit peu un problème analogue qui a fait couler un peu d’encre, mais la, c’est un défaut patent qui, pour moi, empêche d’utiliser ce moteur dans un cadre qualitatif minimum. En dehors de ça, le reste n’a absolument rien d’extraordinaire avec une courbe limitée dans l’aigu et payer une fortune pour réunir ce genre de matériel me semble être un mauvais choix (en tout cas pour cette version). Il monte quasi aussi haut que le 597A, que qui rend ce dernier totalement inutile, à part avoir un pic bien flatteur dans l’aigu. En tout cas, certainement pas un moteur qui met en avant des qualités d’un pavillon (ici un très bon circulaire de Marc Henry)… Quid des autres 555 ?

Pour avoir une idée des caractéristique d’un matériel moderne, voila une courbe de réponse et impulsion d’un couple 4002+pavillon monocellule 200Hz, certes un peu plus gros, mais qui ne rajoute qu’un peu de bande passante en bas. Bien entendu, il n’y a aucune retouche, trim, lissage ou autres artifices ici.

En conclusion, ces deux exemples montrent à quel point le statut de légende peut occulter complètement un matériel dépassé et assez mauvais, affublé de défauts majeurs (avec une certaine prudence sur le 555 dont j’attends une mesure sur un exemplaire standard et un pavillon Western d’origine). Même les commentaires sur ces mesures sont optimistes, alors qu’ils devraient être sans concession. Je serais curieux de voir des simples mesures de distorsion…

En tout cas, ces haut-parleurs méritent tout juste d’être sur une étagère de collectionneur fortuné, et certainement pas dans un contexte de système haute-fidélité.

Un grand merci à Julien Sullerot (mais où trouve-t-il tout ça ?) et Jean-Michel Le Cleac’h pour avoir fait ces mesures et les avoir publiées (mesures que j’ai reprises ici, mais qui leur appartiennent). Très instructif, même si je trouve que leur enthousiasme n’est pas du tout justifié, en regard du prix et du culte dédié à ce matériel. Je comprends maintenant pourquoi je n’ai jamais vu de mesures modernes sur ce type de matériel… La suite, SVP !

Autre légende potentielle, quoique plus localisée à la France : le tweeter Audax TW8B.
Des résultats assez ridicules sur un niveau assez faible (environ 88 dB). Courbes tourmentées, distorsion considérable, résultats équivalents sur les exemplaires que j’ai en stock. Pourquoi dépenser des dizaines d’euros pour ce truc complètement naze ? A part de la nostalgie, je ne vois pas…

Jipi.

septembre 1, 2006

Ou est la vraie difficulté ?

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 1:27

Arrivé quasiment au terme de la construction de la paire de pavillons de bas-médium, je peux avoir une idée assez complète de ce que représente la constructions de ce genre d’engins, au même titre que les multicellulaires.
Ca a été plus long que prévu et les problèmes rencontrés sont absolument pas prévisibles à priori.
En tout cas, ma conclusion est sans appel : entre calculer des pavillons avec telle ou telle méthode et les fabriquer, il y a un monde considérable. N’importe qui peut calculer et simuler. Mais je vois surtout que ceux qui se lancent et qui fabriquent des objets concrets sont beaucoup plus rares.
Si l’on omet les versions beaucoup plus faciles à produire comme les circulaires ou les tout en bois à la TAD, bien peu de monde s’est lancé dans ce genre d’aventure. Faire des simulations, des calculs, « inventer » des concepts.. tout ceci est bien dérisoire devant les VRAIES difficultés si l’on veut quelque chose d’un peu joli, de précis et d’utilisable.

Alors donc, entre le virtuel et la réalité, chosissez votre camps. Ceux qui disent ce qu’il faut faire sans le faire ou ceux qui font sans rien dire ?

J.
(Bientôt, la page dédiée à la construction avec les pièges rencontrés et eventuellement des autres voies de travail)

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