Après bien des difficultés (dont certaines ne sont toujours pas résolues), la lecture blu-ray sur PC fonctionne à peu près. Je passe sur le SPDIF qui se met à ne plus être reconnu par le DCX (d’où adaptateur spdif-AES/EBU de prévu), les ventilateurs qui se sont mis à être bruyants (surtout celui des alimentations OCZ qui est un summum dans le genre « je n’entends que ça » tout en étant faible au sonomètre), les codecs qui ne suivent pas la cadence ou qui subitement changent sans aucune raison, les HDCP qui vient m’appendre que je peux pas lire mes disques bien que tout ne soit que des originaux, PowerDVD qui ne marche pas du tout (ce soft est absolument pitoyable) ou la carte vidéo qui disparait si on tente de brancher autre chose qu’un périphérique HDMI (une Radeon 4850 pourtant).
Les ventilateurs étant changés pour des Noctua (que je conseille sans retenue) et les blu-ray commandés étant arrivés, on va pouvoir enfin voir quelques trucs. Il y a peu de titres intéressants disponibles et c’est dommage. Contrairement à ce que j’ai pu lire, la HD apporte énormément au concert. Le son, c’est une chose, mais l’image apporte le truc qui fait que l’on change de monde. Difficile de revenir au CD (ou même au DVD) quand on regarde un bon blu-ray.
- Blue Man group – « How to be a megastar Live » : Premier blu-ray acheté, depuis un certain temps et dont j’ai déjà un peu parlé ici. On retrouve une grande similitude dans le contenu avec l’ancien DVD, bien que ce soit un concert différent. On voit bien comment ils ont fait évoluer leurs programmes, rajouté des nouveaux trucs. Ce blu-ray est super, tout est bon. L’image est magnifique, malgré juste une caméra qui n’est pas HD (celle du fond) et qui se voit bien. Le reste est nickel. Les prises de vue sont dynamiques, la prise de son extrêmement agréable, bien large. Extrême grave obligatoire sous peine de perdre beaucoup. Ils se payent le luxe d’une reprise de « One of these days » de Pink Floyd un poil déjanté. C’est drôle et super pro. En vrai, ça doit vraiment envoyer du bois. Ce blu ray est indispensable pour une médiathèque sérieuse.
- Mike Stern- New Morning: The Paris Concert : Malheureusement, l’image n’est pas HD à l’origine, mais est très bonne tout de même. Le son, mixé par Weckl, est comme les disques : top. Comment ont-ils pu obtenir ça au New Morning, une des pires salles que l’on peut trouver ? Comme quoi, vive le multi-piste, voila typiquement le cas où la prise « artificielle » est largement préférable à une prise live. Les musiciens sont au top de leur art, difficile de trouver quoique ce soit à redire. Le DVD rend bien les réactions du public, ce qui est un vrai plus dans le résultat. Indispensable dans le genre.
- Jeff Beck – Performing this week : Image HD réelle, son dément, Jeff Beck est toujours au top depuis toutes ces années. Une flopée de titres dont les ultra connu « Scatterbrain » ou « Space Boggie » avec tempo à +50%. Colaïuta assure comme une bête avec le son de la mort. La aussi, un blu-ray énorme.
- Pat Metheny Group: The Way Up – Live : Image parfaite, musique parfaite, compositions parfaites, son parfait. Enorme. Un seul défaut qui est commun à tous les blu-ray de concerts de ce genre et qui m’agace : la batterie est étalée sur toute la largeur, ce qui est débile. C’est encore plus gênant qu’elle est donnée dans le sens coté musicien, ce qui en plus est à l’envers de ce que l’on voit coté public. A part ça : indispensable. Pat Metheny, c’est tout ou rien. Ila des albums d’un ennui absolu et d’autres qui sont monstrueux. Celui-là c’est assurément le second cas, avec l’image en plus.
- Sting – Bring on the Night. Bon son, image plus ou moins HD avec du grain qui semblerait être une image standard retraitée pour donner un semblant de définition. C’est pas trop mal quand même. Le son est bon, mais le contenu déjà plus discutable. Les aventures de Sting et ses acolyte, on s’en tape un peu. J’achète ce disque pour les voir jouer, pas pour les entendre se raconter des brèves de comptoir. Sinon, le répertoire est la, Sting s’est entouré de pros pour prendre aucun risque. D’ailleurs, on sent bien qu’il est un peu dépassé par le niveau global. Mais sinon, c’est un bon disque.
- Return To Forever – Returns – Live At Montreux 2008 : Quasi 40 ans après leurs débuts, ils se reforment. Les légendes de la fusion font leur come-back et ça fait très mal. A environ 60 ans, ces quatre la sont encore au sommet de leur art. C’est énorme. L’image est top, vraie HD. La musique reste exactement dans le son de leurs débuts (à la Romantic Warrior). Les fans vont adorer. J’adore. Indispensable, luxueux, on en a pour son argent.
- David Gilmour -Remember That Night – Live At The Royal Albert Hall : Si vous n’aimez pas Pink Floyd, vous allez détester. C’est le son Pink Floyd, avec les morceaux de Pink Floyd. Avec en prime des invités genre David Bowie ou Robert Wyatt. Le son est très bon mais alors l’image… C’est la honte absolue. On croirait une VHS avec des plans cramés, un bruit de fond énorme et une résolution ridicule. Pourtant, il y a une ou deux caméras HD qui trainent car certains rares plan sont en vraie HD. Le reste est pathétique. Je sui vraiment déchiré sur ce blu-ray. La musique est bonne mais l’image est pourrie. Acheté 19€ (chez Axel Music) ca les vaut, surtout qu’il y a deux disques avec des bonus sympas. Mais à 56€ sur Amazon France, non, c’est trop cher.
Dans un tout autre registre : Matrix. Le Blu ray, ca fait la différence. L’image est top, bien verdâtre pour l’ambiance du film. Le son énorme, bien sur. Techniquement irréprochable, j’adore. Impossible de revoir ce film en DVD après, c’est à mourir de rire.
En attente : YellowJackets et Stomp. Ca risque de le faire.
jipi.