Jipihorn's Blog

avril 22, 2006

Le beau dégradé de distorsion part II

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 9:33

La « beauté » du dégradé de distorsion des amplis est, en 2006, un des paramètre principaux acceptés par les audiophile pour en décrire la qualité auditive. Cela semble être une rêgle bien établie et indiscutable.
Pourtant, si l’on cherche un peu, on se rend compte qu’il n’y a aucune publication sérieuse issue de travaux scientifiques solides. Je ne demande qu’à avoir des références, mais pour l’instant, je ne l’ai toujours pas trouvée vraiment. Etrange pour une propriété qui semble aussi inconstestable.
La seule publication disponible que l’on retrouve citée régulièrement est la thèse de Daniel H. Cheever de 2001. Du sérieux, bien que je sois à priori étonné qu’elle soit aussi récente.
Pourtant, si l’on entre un peu dans le texte, on s’aperçois que cette publication n’a de thèse que le nom. Ca serait plutôt un texte faisant partie des épreuves à passer pour avoir son master of science. Très court (moins de 100 pages), le contenu ne passerait pas 10 secondes devant un jury de thèse réel. Je ne l’accepterais même pas comme rapport de stage quand j’avais des étudiant de fin d’étude d’école d’ingénieur.
Le problème le plus grave de cette « thèse » est la démarche scientifique totalement inepte. Au delà de la légèreté du contenu, il est inadmissible d’utiliser des références qui ne sont pas scientifiques (Stéréophile par exemple) comme étant des preuves. En regardant la bibliographie, on remarque qu’il n’y a aucune antériorité sur le sujet. Toutes les références (lorsqu’elles sont issues de textes plus sérieux) sont relativement éloignées du propos (avec les sempiternelles obsolètes publications de Mati Otala sur la TIM).
Au delà des affirmations non prouvées et des raccourcis logiques qui ne le sont pas, ce texte n’a strictement aucune valeur scientifique. Prenons par exemple le coeur de la « démonstration » que je résumerais ainsi :

L’oreille produit de la distorsion en grande quantité selon un motif particulier (enfin, supposé être identique à celui du chat !) . Si le signal contient un motif analogue, alors il sera perçu comme pur.

Je ne vois absolument aucune raison de la validité de ce fait et si Cheever avait simplement essayé, il se serait aperçu que c’est totalement faux. Si l’on prend les fameuses courbes de contenu harmonique et que l’on synthétise un signal suivant le même pattern, il est perçu comme tout, sauf pur. J’ai essayé avec le niveau de référence 90dB, on entend parfaitement la H2 par-dessus qui est particulièrement gênante. Ce test montre par ailleurs que la H2 n’est pas plus agréable à partir du moment où on l’entend. Simplement, il en faut plus que de la H3. La logique utilisée ici est totalement identique à celle de Dieter Ennemoser et son C37. Sauf qu’elle est moins grossière dans la forme.

D’un autre coté, ce texte essaie systématiquement de faire des expériences qui vont confirmer les affirmations qui déjà sont non pertinentes dès le départ. On est exactement dans la même logique que le texte de Johannet. Il utilise des bancs d’essais Stéréophile pendant que le deuxième le fait avec la NRDS. Les hypothèses sont ensuite basées sur une expérience non décrite (juste un encart de bas de page) entre un ampli à tube 45 qui fait du 1.36% de distorsion à 0.4W (!) et un ampli Hafler DH500. Les auditeurs ont 100% préféré l’ampli à tube comme étant plus « naturel » avec plus de « grain » et une meilleure « image ». Bien sur, on ne sait pas combien d’auditeurs et si l’on suit les renvois, on se rend compte que ce n’est qu’une reprise d’un article de… Stéréophile. En fait, on ne sait pas très bien si il a expérimenté quoi que ce soi. Le texte contient des mesures qu’il semblerait avoir faites pour étayer des résultats dont il n’est pas l’auteur. Ce qui serait assez gonflé ! En plus, avec de tels taux, il n’est pas necessaire d’aller chercher midi à 14 heures pour expliquer les résultats de l’expérience. Ce qui est gènant, c’est l’utilisation du mot « naturel » dans un contexte scientifique, terme qui permet à peu près n’importe quoi. En plus, sur une écoute en simple aveugle, on reconnait bien la fiabilité des résultats que l’on peut attendre d’une revue subjectiviste à outrance dont le fond de commerce est de promouvoir du matériel toujours cher et souvent quelconque techniquement.

Bien sur, le but étant de trouver un coefficient miracle pour juger de la qualité d’un ampli par son dégradé, une formule s’en dégage, formule qui ne fait que donner un poids plus élevé aux rangs élevés, tout en suivant la loi de distorsion intrinsèque auditive. La vérification de cette loi devrait se faire au minimum sur deux amplis qu’il serait logique d’être identique à ceux qui ont servi d’hypothèse. Et bien non ! Si le SE 45 est conservé, c’est un « bipolaire de qualité moyenne » qui est utilisé pour le second. Pourquoi n’a-t-il as utilisé le Hafler précédent ? Mystère. Parce que le nouvel ampli, bonjour la grosse daube ! 1.1% de distorsion à 0.72W avec plein d’harmoniques de rang élevé, bref le candidat idéal pour faire exploser le coefficient de qualité maison… A mon avis le Hafler aurait explosé le 45 sur la même mesure (je ne parle même pas du Bryston cité en référence dans l’introduction avec publication de son spectre de distorsion dont tout se situe en dessous de -90dB). Quand je dis que le Hafler n’est pas utilisé, je mens un peu, car le texte finit magistralement par une mesure ou le Hafler est utilisé avec la boucle de CR coupée, en injectant le signal de test au niveau de la CR ( !), et donc présentant un taux de distorsion assez énorme. Preuve que c’est pour ça qu’il est moins bon ! En gros, « regardez comme c’est catastrophique quand l’appareil est mis en panne ! » Grotesque.

Je ne vais pas décrire page par page ce texte qui est un exemple caricatural de ce qu’il ne faut jamais faire lorsque l’on publie un texte scientifique. Je ne comprends pas comment il a pu être approuvé; a mon avis, il n’a même pas été lu.

La conclusion, elle, est sans appel : cette référence est totalement non pertinente pour appuyer l’hypothèse de la forme du dégradé sur la qualité des amplis. La preuve est pourtant très simple à établir : il suffit de générer des signaux avec des dégradés de toutes sortes et je défie quiconque d’entendre la moindre différence lorsque le signal contient des harmoniques élevées à des niveaux de -80dB et ce quelque soit le motif. Et ça, n’importe quel ampli à transistor sait le faire. Et puis, qui penserait sérieusement que ces niveaux vont interférer avec les valeurs issues des enceintes dont ont ne parle pas trop du dégradé…

Personnellement, je suivrais l’adage de The Audio Critics : « tous les ampli présentant une bande passante large, une impédance d’entrée élevée, une impédance de sortie faible et une distorsion très en deçà du niveau audible sonneront d’une manière identique ». Jusque à présent, je n’ai jamais vu de contre exemple… Et la thèse de Cheever est plus une pollution des esprits qu’une avancée dans la recherche de la qualité.

Commencez déjà à vous occuper de la salle d’écoute.

Jipi

avril 19, 2006

La coulée de Guigal

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 12:19

Dans l’univers viticole Français, on a d’un coté les appellations canons ultra connues, genre Saint-Emillion, Gevrey-Chambertin et autre Pommard. Et on a les autres, connues exclusivement de ceux qui s’intéressent un peu à la production viticole.
Ceci n’est pas vraiment aidé par les chauvinismes locaux. Allez parler de Pomerol à Beaune ou de Givry à Pauillac.
Mais venant d’une région à culture viticole nulle, je n’ai aucun a priori et ça permet de faire découvrir des choses plus confidentielles à mes collègues Bordelais.
Et c’est chose faite avec deux blancs dans deux appellations confidentielles : le Condrieu et Le Savennières Coulée de Serrant (un cru monopole). Le premier étant une Doriane Guigal de 1997 et le second de 1994.
Le Condrieu est un vin sec extrêmement floral et puissant, une réussite incroyable malgré le prix que cela coûte maintenant. Je pense qu’on doit trouver des équivalents plus abordables. C’est une belle réussite qui a fortement étonné les hôtes.
La coulée de serrant, c’est une autre histoire. J’en ai bu en trois occasions et j’en ai toujours la même impression de fadeur. Je n’ai peut-être pas eu de chance dans les millésimes, mais a chaque fois, j’ai cette bouche très courte et une vague saveur amère à la fin. Par contre, c’est assez alcooleux. Pourtant, ce vin bio, élevé dans la stricte discipline de la biodynamie devrait être riche, puissant. Mais ce n’est pas le cas dans les bouteilles que j’ai bues. Il a été servi selon les règles spécifiques, comme une aération longue (24 heures) et une température assez fraîche. Il est pourtant très coloré, presque orange. A priori, un vin très risqué qui, pourtant, semblerait être prodigieux. Trop risqué pour moi, surtout au prix ou l’on le trouve aujourd’hui…

Spéciale dédicace aussi pour un grand vin blanc du Languedoc, la cuvée prestige du Puech Haut. Décidément, cette région m’étonnera toujours. Ce vin me fait penser à quelque chose entre un grand chablis et un bourgogne de la cote de Beaune. Pourtant, les cépages (roussanne, marsanne entre autres) n’ont pas vraiment de lien avec le chardonnay bourguignon.

Jipi.

avril 18, 2006

Le beau dégradé de distorsion

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 2:57

Le dégradé de distorsion dans les amplis de puissance, voilà bien un sujet audiophile par excellence dont la somme d’information disponible actuellement (pas énorme en fait, ou souvent peu crédible) comporte son lot de postulats et raccourcis saisissants, de démonstrations non vérifiées et des bases de statistiques suspectes comme certaines revues américaines, et des commentaires à l’emporte pièce érigés en vérités premières.
Le sujet est un fouillis tel que je ne sais par où le prendre.
En ce qui concerne la production d’harmoniques de rang élevé dans les amplis à faible distorsion, je pense que la plupart des gens qui tartinent là dessus n’ont aucune expérience du sujet ou une expérience parcellaire, ou n’ont simplement aucune idée de ce que ça représente. Il faudrait que ces personnes se procurent un bon distorsiomètre, apprennent à s’en servir, et fassent quelques mesures sur n’importe quel ampli à transistors du commerce, qui ne soit pas une crasse ou en panne bien sûr. Je suis sûr qu’avec un distorsiomètre/ carte son de PC on pourrait déjà tirer quelques conclusions, quoique ce serait mieux si la mesure allait plus loin genre résolution de 0.001%. Pour bien voir les phénomènes il faut encore un zéro en plus, résolution de 0.0001% et le générateur qui suit, avec une résiduelle à 0.0005% ou mieux. Ca permet uniquement de détecter certains problèmes de fonctionnement genre pannes intermittentes difficiles à déclencher, mais en ce qui concerne l’oreille, on est bien en dessous du seuil de détection. C’est pourtant la bonne échelle où on peut détecter les harmoniques de rang élevé, des craquements et parasites la plupart du temps.
Moi ce que je constate c’est que les harmoniques de rang très élevé, quand ils deviennent audible pour une raison x ou y, sont des parasites qu’on ne peut pas masquer avec de la h2, h3 h4 ou plus. Ce sont par exemple les résidus de distorsion de croisement ou de transfert non linéaire dans les transistors de sortie, qu’on voit sur les amplis de sono à pas cher ou dans certains matériels des années 80 « ésotériques » avec peu de cr ou supposés tels, ou des amplis pas chers qui ont 4 transistors dans le schéma, ou des amplis en panne qui n’ont plus de courant de repos. (Attention on peut faire un bon ampli avec 4 transistors, là n’est pas le sujet).
En tout cas l’idée la plus fausse est de dire qu’un ampli à transistors avec de la contre-réaction donne des harmoniques de rang élevé à un taux gênant, moi je ne l’ai jamais remarqué, sauf sur des amplis en panne ou de sinistres bricolages. Par contre des amplis à transistors avec peu de cr ça donne de la distorsion pas propre si les transistors de sortie sont des modèles pas bien linéaires.
Ceci pour les résidus de rang élevé.
Il y a aussi les distorsions de rang moins élevé.
En ce qui concerne l’audibilité de la h2, moi, personnellement, je trouve qu’elle n’est pas moins gênante que la h3, il en faut plus pour qu’elle devienne audible mais c’est tout.
On oublie aussi que la distorsion harmonique génère de la distorsion d’intermodulation, donc à priori j’aurais tendance à chercher à la réduire plutôt qu’à essayer d’en avoir.
Je crois que cette notion de gradation en qualité en fonction du dégradé harmonique est liée au seuil de détection qu’on a pour la distorsion. (Mis à part le fait que la distorsion s’établit en dégradé harmonique quand on ne cherche pas à la réduire). Pour la H2 il faut 1.5%, la H3 0.7%, la h4 0.4% (c’est un exemple, ça dépend en fait du niveau et de la fréquence) pour que ça devienne audible. Il y a eu un amalgame avec ça et plein d’autres notions qui ont détourné le sens premier, comme d’habitude. Ce serait intéressant de rechercher à partir de quel moment on a commencé à dire que la distorsion H2 était bénéfique et pourquoi. A mon avis c’est un sens détourné de l’info première qui est : »On peut tolérer de la H2 parce qu’elle est assez discrète et parce qu’on ne peut pas faire autrement. Pour la H3 il faut y faire attention car on l’entend mieux et elle est plus difficile à annuler dans les circuits ».
Une remarque au sujet de la production de H2 par l’oreille à niveau élevé. J’ai vu plusieurs fois cet argument avancé pour justifier la production de H2 dans le matériel d’amplification. Dans quel sens reçoit-on la distortion, s’ajoute-t-elle à celle de l’oreille ou se retranche-t-elle, je suppose que le résultat final est différent et que l’application ou l’effet recherché est différent selon le sens de la distorsion en H2. (Vu que la distorsion en H2 est un résidu asymétrique qui peut se retrancher quand on ajoute son inverse, contrairement à la H3 qui est symétrique et qui s’ajoute). J’ai commencé à faire il y a quelques temps des tests à ce sujet très intéressant, qui ne sont pas finis, la première conclusion est que les choses semblent ne pas être aussi simples et que l’oreille n’entend pas se laisser faire quand on cherche à annuler ses produits de distorsion, en fait l’oreille produit bien d’autres résidus et fréquences, qui sont éloignées de l’harmonie, ce qui rend toute généralisation et raccourci difficile.
A suivre.

@+!

Teepee

avril 12, 2006

DVD du soir

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 8:58

Une sélections des derniers DVD musicaux arrivés à la maison :

Simon Phillips/Vantage point – Resolution.
DVD Jazz acoustique de très haut vol, avec des compositions personnelles très bien ficelées, une prise de vue feutrée et un son de luxe. Un excellent produit, avec divers mixages disponibles et une face DVD-audio. Simon Phillips est un très bon preneur de son et l’ambiance est très réussie, bien que le placement des instruments soit un peu étrange à certains moments. Le principal défaut est que c’est un peu court : 52 minutes.

Chick Corea elektrik band – Live at Montreux 2004.
Reformé pour l’occasion, ce groupe de fusion mythique des années 1985 signe la un réussite hallucinante. C’est monstrueux, quelquefois un peu dithyrambique mais d’un niveau incroyable. Les reprises d’anciens succès du groupe comme « Got a match ? » est un moment indescriptible avec une énergie, une mise en place et une communion avec le public parfaites. Weckl m’étonnera décidément toujours, même au plus haut niveau, il trouve encore le moyen de progresser, ramenant ce qu’il faisait à l’époque au rang de simple entraînement. Quant aux autres, c’est du même niveau. En plus, payé 15$ chez AudiophileImports

Modern drummer festival 2005.
3 DVD de grand spectacle, une production sans faille, sans erreur de montage ou de défauts sonores (ce qui est rare). Extrêmement varié, avec interview, démonstrations et beaucoup de musique. Un must pour tous ! Avec Jojo Mayer et un Roy Haynes Quartet de la folie à 80 ans qui fout le tôle à 95% des groupes de d’jeunz sur l’énergie et le groove.

Jipi

avril 7, 2006

Le test du mois

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 9:51

L’ineffable forum de l’audiophilie des gens heureux est une source de rigolade sans fin, avec ses sources récurrentes de bancs d’essais hallucinants. J’en avais déjà cité un sur un comparatif de prises RCA qui étaient vendues par un magasin canadien qui, comme par hasard, est lié à l’auteur.
Ce mois ci, il récidive fort avec un test sur des fusibles (qu’il vend je suppose). Du grand art, du beau, du magnifique compte rendu de pro (Evidement !).
J’attends avec impatience le prochain !

C’est marrant, car ce professionnel a un pseudo identique au magasin qui distribue les produits Peter Belt (un bestiau de qualité). Ceci doit expliquer cela.

Jipi

avril 6, 2006

Le luxe est-il risqué ?

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 12:47

Dans le monde des chambres de compression, on a grosso modo 4 catégories, les pas chères, les chères, les très chères et les sans limite.
En gros pour schématiser :

Pas chères : Monacor, Beyma, B&C
Assez chères : JBL, Altec, Radian, Fostex
Très chères : TAD, Sony
Hors concours : Goto, YL, ALE, Eltus, Onken

A priori, la qualité devrait suivre la même loi, mais est-ce bien sur ? Le problème, c’est que la dernière catégorie est intouchable et très peu d’informations sont disponibles sur les technologies employées et les performances. D’un autre coté, les « bas de gamme » sont très bien étudiées, avec des matériaux high-tech et des performances qui vaporisent des références pourtant encore utilisées comme les séries Altec genre 806-8A. La catégorie « chère » contient du fiable et du durable comme les anciennes séries JBL ou les gros Altec, ces dernier allant frôler quelques fois la gamme du dessus au niveau prix d’une manière injustifiée.
Personnellement, je donnerais la palme à TAD sur la qualité de leurs transducteurs, car ils sont le seul cas ou tous les paramètres sont excellents en même temps :

Bande passante
Distorsion
Tolérances entre HP
Technologie

Ils sont chers, mais il y a de bonnes raisons. Les belles séries JBL sont aussi bonnes en bas, mais pas en haut. Le béryllium, ce n’est pas de la frime. Le résultat est la, il s’entend, il se mesure et il se vérifie. Ceux qui critiquent TAD, trouvant ces transducteurs durs ou non fidèles les ont écoutés sur des mauvais systèmes et/ou sur des mauvais pavillons. TAD sait faire du HP sans concession et rien n’est laissé au hasard. Et personnellement, je préfère payer une fois pour toute une paire de 2001, plutôt que de changer 3 fois de moteurs.

Alors, quid de la dernière série ?
Comme je l’ai déjà écrit, les données sont quasi inexistantes et je ne puis en tirer qu’une impression, à défaut d’avoir eu ce matériel en main.
La première chose que j’ai pu lire d’un manière constante est que chaque pièce est unique et les disparités sont énormes. Ca commence mal. Alors que la parfaite symétrie des voies est une condition absolument nécessaire pour avoir une image, ici, il semblerait que ça ne soit pas du tout garanti. Dommage pour du ultra haut de gamme.
Ensuite, un autre discours récurrent parle de mauvaises mesures (ici chez Goto) qui seraient en contradiction avec la qualité d’écoute. Bien que ça ne soit pas du tout contradictoire (car un défaut n’est pas forcément désagréable), c’est encore plus inquiétant. Un bon moteur a forcement des bonnes mesures. Si pour compenser des défauts, on est obligé de les utiliser sur des bandes étroites ou corriger considérablement, on sombre dans le grotesque. Comment peut-on proposer le top alors que tout sera foutu en l’air par les filtrages multiples et camouflages divers ? L’argent, probablement.
Par ailleurs, un post sur Son-qc, le principal forum francophone audio, a donné il y a peu un lien vers un japonais qui utilise des moteurs comme des HP à dômes. Celui-ci utilise des gros YL et donne une mesure qui fait froid dans le dos. J’espère que c’est un cas isolé, car une mesure comme ça indique surtout un très gros problème de conception… En plus, si l’on regarde bien, ces moteurs n’ont pas de pièce de phase, un comble ! Facile de faire des monstres avec les aimants gigantesques si l’on a même pas de pièce de phase à concevoir. En regardant des photos de compressions ALE, il semblerait que ce soit souvent le cas.
Eltus ne suit pas la même démarche, c’est plutôt de la reproduction de luxe de matériel antique. Les prix sont à l’avenant et si les performances sont identiques aux originaux, ce matériel est dépassé depuis longtemps sur tous les critères. A réserver aux nostalgiques fortunés ou à ceux qui ont une démarche particulière.
Mais, je ne peux pas en dire plus, ce ne sont que des impressions sur quelques sources éparses. Qui va enfin publier des mesures réelles sur ces légendes qui me donnent cette désagréable impression d’avoir été faites au pif avec comme cahier des charges, aimants au quintal, entrefers au micron et prix à l’avenant… Pas de données techniques fournies ou alors totalement fantaisistes… Toujours cette impression de se cacher derrière l’issue de secours « mesures=inutile ».
Je précise que Onken me semble être un cas à part, avec une technologie plus sure et des résultats. Mais bon, ils sont carbonisés sur le rapport qualité prix par TAD.

Donc, jusqu ‘à nouvel ordre : TAD ou JBL en compressions pour ceux qui peuvent mettre des sous, sinon, soutenez toutes ces petites marques qui ont des petites merveilles à pas cher.

Jipi

avril 5, 2006

La descente des moteurs

Filed under: Acoustique, Pavillons — jipihorn @ 12:13

Si il est une information très peu disponible sur les moteurs, c’est leur propension à descendre en fréquence si ils sont accouplés avec le pavillon en conséquence. Il est délicat de se fier aux données constructeur qui sont toujours liées à la puissance admissible, car il ne faut pas oublier que ce sont essentiellement des transducteurs dédiés à la sonorisation.
La taille elle-même n’indique pas grand chose, une WE555 avec son WE15a descend très bas malgré la petite taille de la membrane. D’un autre coté, les 2 pouces TAD sont données comme étant moins performantes que les 1 pouce.
Pourtant, ces moteurs peuvent très bien descendre. La 2440 atteint 200 Hz sans problème et sans présenter de signes particuliers dus à une suspension trop sollicitée. La seule contrainte est de rester dans un cadre de niveau d’écoute raisonnable, car le danger principal est que le diaphragme tape contre la pièce de phase. Si on peut trouver des pièces de rechange pour des 2440 à prix pas trop énorme, détruire un dôme de béryllium de TAD-400X risque de gâcher un peu la journée…
Et c’est justement un de ces derniers moteurs qui a été testé sur un pavillon monocellulaire relativement grand (75x55cm). Contrairement à tout ce qu a été écrit ici ou la, ils descendent très bien. Leur suspension monobloc en V en béryllium ne présente absolument pas de signes particuliers à des fréquences de 180Hz. La limite ici est surtout due au pavillon lui-même… Les courbes sont issues d’une 4002, un magnifique moteur léger et performant qui est plus intéressant que la 4001, ne serait-ce que pour le poids. Comme d’habitude, ces moteurs sont au top, mais ne négligeons pas des séries comme les 2440 qui font aussi bien dans cette zone Il faut bien voir que le niveau de mesure est de 94 dB… L’étendue confirme les données fournies par Radian sur ces moteurs chargés par un tube à ondes planes.
Je crois que je suis tranquille jusque la fin de mes jours dans cette voie la…

Jipi

avril 3, 2006

Tournez au GPL

Filed under: Uncategorized — jipihorn @ 8:12

Grand Puy Lacoste est un de mes châteaux préférés avec Ducru-Beaucaillou et Lynch-Bages (je n’ai pas vraiment les moyens de juger avec Petrus ou Lafite). Ce soir, une petite verticale avec quelques collègues du bureau et un invité de la filiale de Londres.
Au programme 1993, 1990 et 1982.
Si le 1993 est un excellent vin, le 1982 et surtout le 1990 sont à tomber à la renverse. Si vous tombez sur des bouteilles de ce cru, faites tout pour essayer d’en avoir…
Le collègue de Londres est reparti avec les bouteilles vides qu’il va garder précieusement comme souvenir gravé pour un bout de temps. La France a ses trésors, et c’est pour ça qu’on l’aime tant…

Très, très grand.

Jipi.

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