En général, les visiteurs de ce site sont de près ou de loin des bricoleurs qui prennent un peu de leur temps libre pour fabriquer des trucs. Il est possible que certains viennent ici juste pour voir s’ils ne sont pas visés ou parce qu’ils aiment voir des critiques pour la critique (il faut vraiment être tordu).
Après toutes ces années de bricolages dans divers domaines (modeste il faut bien l’avouer à coté de ceux de Thierry, mais lui, il est fou), on arrive à un point ou l’on se rend compte que certains outils courants n’ont finalement pas grand intérêt, alors que d’autres, que l’on pense dédiés à des tâches particulières pour des professionnels, sont finalement proche de l’indispensable.
Voici en gros ce à quoi j’en suis arrivé (il est possible de Thierry adapte en fonction de ses habitudes) :
La perceuse à main : si le modèle est puissant, réversible, avec un démarrage progressif et beaucoup de couple. Incontournable, mais la, ce n’est pas vraiment une surprise.
La scie à ruban : Etonnement peu utilisée, elle permet tellement de choses que l’on ne peut plus s’en passer. En plus, les lames à bois permettent d’attaquer l’alu sans trop de problème. Les versions de taille moyenne sont les plus indiquées car elles sont des guides d’une longueur suffisante et rigide. Le seul problème viendrait de la disponibilité des lames, mais il existe des marchands de lames sur mesure (comme Otelo qui font aussi des lames pour l’acier). Très dangereux.
La défonceuse : Probablement pour moi un des outils les plus utiles, tellement je m’en sers. Je n’ai pas trouvé mieux pour tailler des planches parfaitement droites, faire des chanfreins, des congés ou des fentes. Ne pas lésiner sur la qualité de l’appareil, car la précision des accessoires est fondamentale pour un bon résultat. Ne pas lésiner non plus sur la qualité des fraises. Il vaut mieux en avoir quelques très bonnes (carbure) qu’une valise de saloperies.
La scie à onglet électrique : J’en ai eu une qui m’a beaucoup servi pour couper des profilés d’alu, mais elle a été remplacée par une encore plus pratique, la scie radiale qui a un degré de liberté supplémentaire. Avec ça, couper un refroidisseur à ailette de 30 cm de large genre ceux utilisés dans les Plantefève est un jeu d’enfant, avec des coupes droites sans effort. Impossible de faire ça autrement, même avec une scie à ruban. Seul défaut, le trait de coupe est assez large (3-4 mm).Très dangereux.
La scie circulaire sur table : Idéal pour couper des planches sur des grandes longueurs. C’est droit, sans effort, parfaitement adapté à un travail à la chaine. Très dangereux.
La lime électrique : Pratique pour raboter la où c’est difficile d’accès ou les matériaux durs. Je n’en ai pas une utilité énorme, mais Thierry ne jure que par cet appareil. Donc, tout dépend du type de bricolage. Méfiance, ca rabote les doigts.
La fraiseuse : Certes, cela représente un investissement de l’ordre de 1000€ pour un petit modèle, mais ici, tout un pan de possibilités totalement inaccessibles s’offre instantanément. Faire une fente dans un bloc d’alu, fraiser des pièces, faire des trous avec précision, aléser, cuber des blocs, fairte un trou de 13 dans une tôle d’acier de rack ESM… Les possibilités sont infinies. Franchement, pour ceux qui bricolent régulièrement, c’est un vrai investissement à long terme. Attention aux règles de sécurité.
La ponceuse à main : La qualité très variable des modèle font que ca peut passer du totalement inutile à très pratique. Pour ma part, une version orbitale est un bon compromis. Je ne m’en sers vraiment que pour poncer des planches avant le verni, ce n’est pas un outil que j’utilise énormément.
La scie sauteuse : Je suis très partagé sur cet outil, car je ne m’en sers que pour couper rapidement des trucs ou pour ébaucher. La qualité des lames est fondamentale, sachant que celles fournies sont sans intérêt. Certaines sont sans éclats sur un coté, ont un bon fini mais sont fragiles. D’autres ont tendance à diverger au fur et à mesure que l’on avance. Si l’on veut rester droit, il faut des lames plus rigides et moins précises. C’est certainement pas avec ça que l’on peut faire du travail propre et précis (disons avoir un erreur inférieure à un demi millimètre sur deux mètres de coupe). Je m’en sers exclusivement pour couper avant de finir à la défonceuse. C’est typiquement l’outil très courant, que l’on pense bon çà tout faire, mais qui fait finalement pas grand chose bien. A réserver quand on n’a pas d’autres outils, mais je n’ai jamais vu du bon travail avec cet outil. Plus dangereux qu’on pourrait le penser.
Le tournevis électrique : sans intérêt si on a une perceuse visseuse correcte. Le seul cas justifié est pour un accès difficile ou un lieu sans électricité. Ce qui ne m’est jamais arrivé. Pou les accès difficiles, j’utilise un mandrin sur flexible.
Agrafeuse électrique : Si vous faite des bass-traps, ca aide pour les joins…Pas cher, mais plus dangereux que l’on pourrait croire.
Burineur. Indispensable pour faire des trous dans le béton. Oubliez la perçeuse à percussion, c’est pas très cher, quelques joules suffisent pouer la majorité des cas. Une fois que l’on a ça, on oublie rapidement la galère des petits cadres à accorcher sur le mur en béton vibré, celui où, lorsque la perçeuse avance, c’est en fait le forêt qui s’use.
L’outillage sans fil : je n’en ai pas et je n’en ai jamais eu besoin. Peut-être que c’est justifié dans certains cas, mais je ne les ai jamais rencontré. Ce sont toujours des outils moins performants, chers, polluants, à durée de vie limitée.
Outillage à main : Acheter moins d’outils, mais acheter le meilleur possible. Il n’y a pas besoin d’avoir énormément de tournevis, de pinces et autres clés de toute sorte. Souvent, seule une petite poignée est utile. Un tournevis à cliquet avec plein d’embouts est très pratique. Quelques bonnes pinces, dont une à molette sans jeu suffisent. Souvent sous employés ou sous estimés, mais qui changent la vie : les serre-joints, les réglets en métal, les tarauds avec le bon tourne à gauche, des bons forêts à pointe centrale, un bon pied à coulisse, un trusquin (super), un bon outil à faire les pointages, une scie égoïne à bonne denture, une scie à métaux avec des bonnes lames… Y en a pas mal d’autres, mais c’est au cas par cas.
La scie circulaire à main : ca peut se justifier si l’on coupe beaucoup de planches, car ce n’est pas cher et ca vaut bien mieux que la scie sauteuse. Très dangereux.
Un niveau à bulle ou laser : indispensable, mais doit être très précis. Les versions sur pied, c’est top et ca fait gagner un temps monstrueux si l’on fait des travaux dans une pièce. Le télémètre est sympa aussi.
Pour les électroniciens : une station de soudage. Maintenant, pour 150€, on a des combinés soudure air chaud CMS et classique comme les pros, avec aspiration et tout le nécessaire pour faire du bon travail. Pour 250€, il y a même une station multi-tout avec pistolet à dessouder, fer céramique puissant et fer air chaud (Aoyue 2702). Ne pas sous estimer la puissance, car il n’y a rien de plus agaçant que le fer qui n’arrive pas à chauffer la grosse barre de cuivre du câblage de masse.
Pas à proprement parler de l’outillage, mais tellement pratique : des armoires à tiroirs pour composants. Trouvé chez BricoDépôt pour 15 € l’armoire à 60 tiroirs, terminés la visserie qui traine, les mini forêts qui se perdent et les composants en vrac.
Y a plein de matériel dédiés à ceci ou cela, je ne fais pas les lister tous évidement. Néanmoins, avec quelques appareils qui sortent du trio perceuse-scie sauteuse-ponceuse, on change de monde pour un investissement qui n’est jamais perdu. J’avoue que la défonceuse et la fraiseuse, c’est difficilement surpassable au niveau utilité.
E ça éviterait un peu ces montages absolument hideux que je vois si souvent utilisés pour soutenir des haut-parleurs qui ne méritent pas ça.
Jipi